Donald Lydecker
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Max et un vigidrone
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Pigeon pigeon
Manticore en patrouille
Deck complotant avec ses kids
Interview
de John Savage

Rôle: Donald Lydecker
dans Dark Angel

(transcription et traduction d'une interview réalisée par Sci-Fi Talk,
au début de l'année 2000)

Dark Angel

Tony Tellado: Comment avez vous obtenu le rôle de Lydecker?

John Savage: Eh bien, j'ai auditionné. Ils ont été assez sympas pour ne pas me faire attendre trop longtemps. On m'a appelé. Je me suis retrouvé au bureau de James (Cameron), avec un tas de types que je connaissais. Après un jour ou deux, c'était bon pour moi.

TT: Quelle a été votre impression en lisant votre rôle dans le scénario?

JS: Je ne sais pas si j'ai la liberté d'en discuter...?

TT: (rires)

JS: le scénario comprend plusieurs niveaux. Ils sont là d'emblée comme le suggère le pilote de la série, en disant d'où je viens et d'où viennent les enfants. Ce que le monde traverse. On ne peut pas développer tellement plus. Tout à la fois d'où nous venons, où nous en sommes, et où nous allons. Il y a dans l'histoire un tas de choses qui peuvent être développées en profondeur si elles sont pertinentes. Ce qui se passe du point de vue qu'un jeune porte sur le monde, et comment un individu se tient debout dans le monde libre. Où se situe le monde libre par rapport au reste du monde? Avons-nous encore un monde libre? Je crois que beaucoup de questions que les jeunes se posent dans le scénario viennent de la vie réelle. Je ne sais pas si tout cela a un sens pour vous...

TT: Cela en a. Particulièrement parce que la série se situe dans le futur. En regardant ce personnage (Donald Lydecker), on voit qu'il a de nombreuses facettes. Bien plus que n'en révèle le premier regard.

JS: L'idée d'être un sale type l'effleure parfois. C'est amusant, parce que j'ai une image mentale de cet homme, et je pense: bon, ça va bien! C'est comme d'essayer de parler à ses enfants. De toute façon, ils feront ce qu'ils veulent, alors... Je dois faire ce que je peux pour les protéger. Et s'il faut élever la voix parfois, je dois me le pardonner. Je fais des erreurs. Beaucoup d'indices vous font deviner ce que ça doit être de porter ce genre de responsabilité dans le gouvernement, ou les services secrets, ou la sécurité nationale. En tant que scientifique. On dit que les scientifiques voient le monde au travers de leurs yeux de scientifiques. Que ce ne sont pas de vrais humains. On peut imaginer à partir de là. Soit il n'est pas totalement conscient du côté humain des choses, soit il tente de protéger telle ou telle démocratie... J'aime bien. Il y a beaucoup de conflit dans tout ça.

TT: Vous n'avez pas beaucoup de scènes avec Max que vous poursuivez sans arrêt. Vous n'aviez qu'un face-à-face dans le pilote.

JS: Je crois que vous devez regarder l'épisode de cette semaine (Génie génétique). Dans celui-ci et le suivant (Le mal par le mal), je crois que nous avons quelques rencontres...

TT: Ainsi, il se rapproche...

JS: Je suis là et je dois les laisser partir.

TT: C'est une fausse débutante, elle a déjà quelques films son actif. Que peut-on dire de Jessica, et qu'apporte-t'elle à la série?

JS: Elle et Michael (Weatherly) et les autres jeunes de la troupe... Elle porte la lourde responsabilité de les représenter. Je dois battre en retraite de temps en temps et les laisser prendre le dessus. Littéralement, j'arrive sur la scène, et elle en prend la responsabilité. Elle est brillante, c'est une bonne actrice. Elle observe bien. Elle sait ce qu'elle fait du point de vue de son personnage. Je ne m'implique pas. Si ce n'était pas juste, je m'y opposerais. Mais elle joue juste. Je ne suis pas sur le plateau si souvent avec elle, comme vous l'avez dit. Dans ces quelques épisodes où nous avons passé un peu de temps ensemble, elle m'a impressionné. C'est souvent difficile pour les réalisateurs d'intervenir, et ils sont soumis à beaucoup de pression. De nombreuses personnes sont impliquées. Alors c'est bien que les gens sachent ce qu'ils font. Elle, elle sait. Michael aussi. Bien sûr, j'ai une vision différente de la leur. Mais en même temps, ça aide tout le monde qu'elle soit sûre d'elle et connaisse sa place. Les choses se passent mieux ainsi.

TT: On peut voir sa personnalité apparaître à travers son personnage...

JS: C'est assez sidérant. Je ne sais pas si sidérant est le bon mot, mais j'ai l'impression qu'elle a grandi. Je crois que toutes les séries télévisées produisent ça. D'une certaine manière, les acteurs trouvent leur place et ils s'installent. Elle a beaucoup de qualités, et Michael aussi. Pour une jeune personne, ce sont beaucoup de choses qui lui arrivent. C'est une dure. Elle me considère avec respect et malgré tout elle est vraiment gentille avec moi. On est dans le même bateau. Elle est très en phase avec tout ça. On a des réalisateurs différents, un tas de producteurs, une foule de commentaires, de suggestions, d'aide. Qui a besoin de tout ça? Elle peut tout gérer et je la respecte pour cette raison... (de sa plus belle voix de Donald Lydecker) De plus, elle est l'une des miens. Le jeune homme qui a organisé la révolte va tourner lui aussi. Un grand duo à eux deux. Il s'inquiétait parce que son personnage allait mourir... Mais je lui ai dit: tu ne peux pas mourir. Tu es l'un des miens.
D'une certaine façon, j'ai confiance en ça. C'est trop important.

TT: La décision de travailler avec James Cameron n'a pas dû être trop difficile à prendre...

JS: Exact. Je sais qu'il prend pas mal de risques. Et son partenaire Chic Eglee a travaillé pour Steven Bocho, un sacré bon talent.

TT: Il y a une qualité que vous aviez mentionnée auparavant dans un personnage que vous avez joué dans Star Trek Voyager, le capitaine Ransom. "S'occuper des enfants" serait similaire à ce qu'il faisait en s'occupant de son personnel, et en utilisant des méthodes discutables.

JS: Je ne sais pas comment ça se comprenait. J'ai aimé le scénario, et l'histoire. J'aime jouer des rôles de sales types. J'adore plus que tout prendre du plaisir comme acteur. Mais quand on pénètre plus profondément dans l'histoire, on peut se poser quelques questions légitimes sur le moment où il faut se lever pour ce en quoi l'on croit. Il y a des questions que nous nous posons tous les jours, et c'est sympa de s'interroger dans le contexte de Star Trek ou de Dark Angel. Se poser ces questions dans une histoire, et faire cette balade, c'est agréable, mais le dilemme persiste. Parce que c'est la vie, j'aime ce défi. J'adorerais tourner à nouveau dans Star Trek. Superbe troupe. C'est comme si l'on travaillait avec une troupe shakespearienne.

 

Merci à Carolyn Newman de BWR Publications, et bien sûr à John Savage.

© 2001 TSquared Productions Inc

 

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